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Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/297

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nutrition, la circulation et la respiration de l’intelligence.

Comme toutes les espèces de gymnastique, il n’est une fatigue que pour ceux qui n’y sont point exercés. On a présenté le travail comme un châtiment et une peine ; il est une béatitude et une santé. Voyez une terre cultivée et fertile auprès d’une terre en friche, et dites si l’aspect de la joie et du bonheur n’est pas du côté de la culture et de l’abondance.

Non, ce n’est pas le travail qui tue, c’est la stérilité ; la fécondité, voilà la jeunesse et la vie.

Je ne voudrais pas, cependant, que l’on me crût tellement quinteux, chagrin, misanthrope, que de considérer l’artiste comme une sorte de loup-garou. Assurément, et je le reconnais sans peine, en élargissant ainsi le cercle des relations, la société moderne a multiplié pour l’artiste les occa-