Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/306

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du sens élevé des Beaux-Arts, et qui, d’ailleurs, ne reposent que sur les arguments les plus creux et les plus frivoles.

Les avocats de ce qu’on nomme « l’Art moderne » (comme si l’art véritable n’était pas de tous les temps) s’attaquent à l’École de Rome d’une manière absolue, et leur ultimatum est qu’il faut, au plus vite, raser la villa Médicis comme un foyer d’infection artistique. C’est là le delenda Carthago de la secte anti-romaine.

Je n’entreprendrai pas ici une plaidoirie ex professo en faveur des peintres, sculpteurs, architectes et graveurs que l’État envoie, chaque année, à Rome, pour leur assurer, en retour des espérances qu’ils ont fait concevoir, le commerce assidu et gratuit de ces immortels docteurs qu’on nomme « les maîtres ». Je me bornerai, moi musicien, à ce qui concerne les intérêts des musiciens compositeurs. Aussi bien,