Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/319

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

leurs côtés défectueux et périssables. Conservons-la donc à tout prix, envers et contre tout, cette belle École de Rome dont les archives portent des noms comme ceux de David, d’Ingres, de Flandrin, de Regnault, de Duret, d’Hérold, d’Halévy, de Berlioz, de Bizet, qui ne sont pas, que je sache, pour autoriser la pitié hautaine dont on essaie de flétrir une dynastie déjà plus que séculaire. Défendons de toutes nos forces cet asile sacré qui abrite la croissance de l’artiste loin de l’obsession prématurée des besoins de la vie, et le prémunit, à la fois, contre les suggestions du mercantilisme et contre les vulgaires triomphes d’une popularité sans noblesse et sans lendemain.