Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/73

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Mais ma philosophie n’était pas faite, et ma mère n’entendait pas que mes études restassent inachevées. Il fut donc convenu et exigé que je continuerais mes études à la maison, et que, tout en poursuivant mon travail de composition, je préparerais mes examens pour le baccalauréat ès lettres, que je passai en effet au bout d’un an.

J’ai bien souvent regretté de n’y avoir pas ajouté le baccalauréat ès sciences, qui m’eût familiarisé de bonne heure avec une foule de notions dont je n’ai apprécié que plus tard toute l’importance et sur lesquelles je suis malheureusement resté un ignorant ! Mais le temps pressait ; il fallait se mettre en état de remporter ce prix de Rome auquel je m’étais engagé, et qui était une question de vie ou de mort pour mon avenir : or, il n’y avait pas un jour à perdre.


Reicha venait de mourir : je me trou-