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Page:Gouraud - Dieu et patrie, paru dans La Croix, 1897.djvu/257

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tacha à eux et prit sa tâche régulière en grand attrait.

Le printemps arriva. La promenade jusqu’à l’école devint un plaisir par les fraîches matinées ensoleillées. Hans savait le but des courses de sa femme, il l’approuvait, heureux quand il pouvait lui être agréable.

Seulement, Edvig se demandait depuis quelque temps ce que voulaient dire ces sorties à heure fixe, et elle observait méchamment.

Un matin, Michelle, revêtue de son amazone entra dans le cabinet de travail de son mari. Celui=ci, absorbé par une profonde étude sur un dossier que lui avait livré l’empereur, souffrait de sa névralgie.

« Je pars, Hans, dit-elle, j’emmène Wilhem et Heinrich, ils ont congé aujourd’hui.

— Allez. Je voudrais bien aussi vous accompagner, mais voyez ce tas de papiers, il me faut tout lire et faire un rapport.

— Ne pouvez-vous confier ce soin à l’un de vos secrétaires ?

— Ah ! non, ce sont des pièces secrètes de la plus haute importance, je dois seul les voir.

— Moi ou Edvig ne pourrions-nous vous aider ?

— Edvig ne comprend pas assez le français, et vous… peut-être trop bien. »

En ce moment, les deux garçons vinrent embrasser leur père. Ils étaient charmants dans leur joli costume de cavaliers avec des bottes comme de petits hommes. Wilhem, très grand pour son âge, avait l’allure décidée le regard fier, Heinrich, plus frêle, était l’absolu portrait de sa mère.

Frida pleurant et trépignant suivait ses frères.

« Je veux aller à cheval, » criait-elle.