Aller au contenu

Page:Gourmont - Henri de Régnier et son œuvre, 1908.djvu/31

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

en résume le motif et la pensée. Les Mains belles et justes (1) :

Attestant la blancheur native des chairs mates,

Les mains, les douces mains qui n’ont jamais f‍ilé, Hors des manches sorlnient le blanc charnue, annelé De bagues, de leurs doigts, tresscurs de longues nattes.

Et les doux seins, appas impérieux des lèvres, Première puberté des torses ingénus,

Caehent frileuscmem leurs charmes ndvcnus

Sous les joyaux trop lourds que vendent les orfèvres ;

Et 1e ventre poli qui s’étoile d'un signe,

Où frise le secret des laines de toisons,

Les hanches ct les seins bombent sous les prisons Des tissus palpitanls dont le rêve s‘indigne ;

Mains justes l arrachez le voile qui dérobe A nos yeux le secret des purs nus lriomphnux, Dénanez la ceinture et brisez les je 'aux, Déchirez la tunique et lacérez la r0 ;

Et dans le bain sucré des ondes baptismales, Lavez les fards impurs dont se furdcnt les chairs, Et que le Fleuve chaste emporte en ses f‍lots clairs Tout l’incarnat dissous des roseurs anormales.

Il faut remarquer la suite logique de ces premiers recueils que l’auteurdevait réunir plus tard en un seul volume: Premiers Poèmes. Ou peut l'indiquer en quelques mots z

Les Lendemains : Premier cool/net avec ln vie. Non— eonformite du rêve et de la réalité. Douleur de cette constatation. Apaisemenl: Sagesse. Acceptation. La douleur s’apaise. Le rêve se développe selon salogique

(r) Paru dans les Écrits pour l'Arl, le7 avril 1887.

C0 Iglc