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MAURICE MAETERLINCK

qu’à la première heure, renouvelé dans son sentiment de la vie, comme aussi dans ses regrets. Que de choses ont passé devant ses yeux, malgré les conseils du philosophe, inattentifs ! Que de trésors, même pour qui n’est pas humble, se sont écoulés autour de lui, sans qu’il ait songé à y tremper ses mains ! Il y a un réconfort à découvrir ce qu’on aurait dû faire ; cela nous donne une satisfaction d’esprit, et c’est pourquoi, même quand ils semblent devenus inutiles à la conduite de notre destinée, les essais de philosophie quotidienne de Maeterlinck nous sont à tout âge un bienfait. Les hommes d’ailleurs ne s’y sont pas trompés. Le Trésor des humbles, en particulier, est le livre de ce genre qui se vend le plus abondamment et le plus régulièrement même au pays d’Emerson, où la