peut-être trop bien. Le nom de Bruges et le nom de Rodenbach sont indissolublement unis. L’un fait penser à l’autre. Quelle odeur de mort dans la sensibilité délicate de ce poète. Ecoutez :
C’est l’automne, la pluie et la mort de l’année,
La mort de la jeunesse et du seul noble effort
Auquel nous songerons à l’heure de la mort :
L’effort de se survivre en l’Œuvre terminée.
Mais c’est la fin de cet espoir, du grand espoir.
Et c’est la fin d’un rêve aussi vain que les autres ;
Le nom de Dieu s’efface aux lèvres des apôtres
Et le plus vigilant trahit avant le soir.
Guirlandes de la gloire, oh ! vaines, toujours vaines !
Mais c’est triste pourtant quand on avait rêvé
De ne pas trop périr et d’être un peu sauvé
Et de laisser de soi dans les barques humaines.