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ÉMILE VERHAEREN

sommaire, il faut presque négliger sa seconde œuvre Les Moines bien que cela soit une de ses œuvres les plus harmonieuses, et bien qu’elle se rattache étroitement à des souvenirs d’enfance du poète. Il y avait non loin de sa maison, à Bornhem, un couvent de trappistes qu’il allait souvent visiter avec son père : d’où des souvenirs qui se précisèrent un jour jusqu’à l’obsession, coïncidèrent sans doute avec une crise de mysticisme juvénile. D’ailleurs, ces Moines sont avant tout des moines flamands. En les mettant dans son œuvre, il restait logique avec lui-même. Il paraît cependant qu’il n’aime plus beaucoup ce livre. Ni moi non plus, il y a trop de déclamation.

Si les Moines étaient, comme on l’a dit, un retour vers l’idéal religieux par