Page:Gourmont - Le IIme Livre des masques, 1898.djvu/145

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les anges-voyageurs savent le colombier,
et se pressent, au soir, vers le cœur de l’Aimée,
les anges-voyageurs savent le colombier ;

mais les plus petits anges se donnant la main,
les plus petits anges se trompent de chemin,
mais les plus petits anges sont encor très loin ;

et les anges plus las, sur leurs bateaux à voiles.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .



Et les anges ont froid parmi les hirondelles,

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .



et la bien-aimée attend, inquiète, les anges attardés. M. Elskamp est familier avec les anges ; on dirait qu’il y en a toute une légion répandue autour de son rêve ; il les interpelle, il leur fait des aveux et des prières ; il les voit, il voit que les oiseaux leur mangent dans la main : poète, ces oiseaux, ce sont vos vers.

Le second livre des visions de Max Elskamp, en une légende « un peu plus dorée » salue la Vierge, mais la Vierge de Flandre, et il monte à la tour, à la « tour de sa race », qui est aussi la tour d’ivoire, si haut qu’il peut monter. De là, d’où les fanaux du fleuve sont des étoiles pareilles aux étoiles d’en haut, il salue