Page:Gourmont - Le IIme Livre des masques, 1898.djvu/161

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d’activité tout différent, lorsqu’il organisa une revue, non la plus sérieuse, mais la plus grave de celles qui naquirent vers 1890, l’Ermitage. De cet ermitage qui ressembla parfois à un monastère, et qui est devenu un petit chalet suisse, M. Mazel fut longtemps le discret prieur : c’est là qu’il se fit connaître par des « affirmations » où déjà se dévoilaient ses tendances simplificatrices et son goût de la critique sociale.

Il y a donc une remarquable unité dans l’œuvre de Henri Mazel ; et ses poèmes, d’une prose ample et attristée, ne contredisent pas cette impression, c’est un écrivain qui aime les idées et qui s’exprime avec une sincérité spontanée, mais prudente et judicieuse.