Page:Gourmont - Le IIme Livre des masques, 1898.djvu/202

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cité déjà quelques beaux fragments ; il y en a beaucoup de pareils dans les dix petits volumes qu’il a offerts à nos efforts divinatoires, — mais vraiment, ceci :


IX


Le rudiment hésitant se retrouve
complexe et sûr aux nuits humides de l’ovaire
et des lourds génitoires, de l’oogone et
de l’anthéridie en la même algue où itère
le génital attrait de deux pôles !


ou ceci :


X


Tout étonnés et languissants de l’éparrant
choc en retour,
qui de tous Sens de notre grand
néoraxe impressionna, d’éclair ! et à les rendre
notre présente réduction, — nos germes à
s’unir en ustïon de leur phosphore,
cendre
vivante et qui efferve…


ceci ou cela n’appartient à aucun langage connu, et aucune musique verbale ne tempère l’horreur de telles incohérences. Je sais bien que, même ici ou là, l’intention est encore grave et que toute idée de mystification ou de démence doit être écartée : cependant M. Ghil, s’il procède à un