Page:Gourmont - Lettres à Sixtine, 1921.djvu/129

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y écrivait non sans une certaine colère de me voir toujours mélancolisé à la même place. Mon séjour ici est presque à sa fin ; je n’y passerai plus qu’un jour, entre deux expéditions, la semaine prochaine, mardi ; il faut m’y écrire à partir de Dimanche. Mercredi matin, j’arrive chez la Mère grand et jeudi soir — pas avant, hélas ! — je prends le train pour être à Paris vendredi matin. Vers cinq heures moins le quart, je mettrai la clef dans la serrure, rue de l’Université, et tu seras là et nous serons payés de nos peines ; au moins nous auront-elles valu ce moment du retour. — Si je n’avais pas un volume à t’écrire j’en resterais là ce soir, rêvant à ce moment où je nous vois, et il y a encore presque une semaine. Il m’a été impossible de négocier un plus prompt retour, sans être forcé à de trop invraisemblables imaginations, et aussi sans amener des contrariétés. Songe que l’année passée et d’autres années, au