Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Lundi matin, 6 juin 1887.
E m’éveille et prends conscience de moi, ce
matin, ma chère âme, dans une joie extrêmement
douce. Vous êtes habile en l’art des compensations
et celles d’hier furent des heures divines
encore que parfois torturantes, encore
qu’incomplètes. Mais l’abandon suprême était
dans votre désir et dans votre volonté ; ainsi, et
en dépit des momentanés obstacles, vous êtes à
moi pour jamais. Ce n’est pas par l’abnégation,
mais la libre passion qui sans cesse rejoignait nos
lèvres, livrait sur les vôtres votre âme et votre