Page:Gourmont - Lettres à Sixtine, 1921.djvu/81

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Chère, je crois en toi, je crois en tes yeux bleus,
En ton cœur droit, en ta voix douce, en tes caresses ;
Je crois en ton sourire, en l’éclat radieux
De ton corps, en ton âme, ô chère, en ta tendresse.


Nous, haïr ? O blasphème ! Et les baisers promis ?
Non, l’âme veut sa joie, et la chair, ses ivresses,
Des plaisirs où les sens vibrent sans compromis,
Et la communion sous les doubles espèces.


Mardi 28 juin 1887.