On peut s’embrasser sans s’aimer. Les soldats se battent sans se haïr.
On s’y mire, — on s’y baigne, — on y boit, — on s’y noie.
La lourde pesée du baiser d’amour…
Le bonheur, c’est du plaisir à deux.
La voix qui dit : « Soyez chaste », éveille les sens ; la voix qui dit : « Gardez-vous des femmes », éveiile l’amour…
L’amour est la servitude réhabilitée.
Seules les mains baisées sont blanches.
Une femme : L’amour est la politesse des hommes.
Le mot « amant » est frotté de miel.
La pudeur est une vertu esthétique. »
La femme et l’art. Jean Dolent les rejoint par ce mot délicieux :
« La vie : la femme que l’on a ; l’art : la femme que l’on désire. »
Et c’est pourquoi, dirait-on, pour compléter sa pensée, l’art est ce qu’il y a de meilleur dans la vie.
Mais même s’il disait cela, et même s’il le pensait, Jean Dolent ne pourrait être rangé parmi les rêveurs singuliers qui ne vivent qu’avec dédain.