il repartit en quête de cette toison d’or qui ne cessait de le fasciner. Pendant ce nouveau séjour au château de Wierzschovnia, Balzac tomba malade. Est-ce cela qui toucha Mme Hanska ? Brusquement elle se décida, accorda sa main. Ils se marièrent au mois de mars 1850 et vinrent à Paris au mois de mai suivant. Balzac devait mourir moins de trois mois plus tard, n’ayant joui ni d’un amour que le temps et l’éloignement avaient usé lentement, ni d’une fortune que sa santé ruinée lui rendait à peu près inutile.
Telle est l’histoire véridique du mariage de Balzac. Il resterait à parler de sa mort, qui fut sinistre. Cette femme, qu’il avait tant désirée, qu’il avait été chercher si loin, le laissa mourir sans même paraître à son chevet. Enfin, comme si elle s’était prise de mépris pour l’écrivain, en même temps que de haine pour l’homme, elle vendit ses papiers, ses œuvres inédites, dispersa tout ce qui lui avait appartenu. On a cherché la cause de cette animosité finale sans pouvoir la découvrir. Je crois qu’on trouverait la solution de l’énigme dans la vie absurde que mena Mme de Balzac, après la mort de son mari, gaspillant une fortune considérable, achetant au hasard, à des prix fous, des tableaux,