Aller au contenu

Page:Gourmont - Promenades littéraires, sér1, 1922.djvu/187

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des bibelots, des étoffes. Elle n’avait jamais eu l’esprit sain ; cet état s’aggrava dans les dernières années de son existence.

Et voilà la femme qui avait captivé, envoûté Balzac ! On lui pardonnera, d’abord parce qu’elle était fort peu responsable, sans doute, mais surtout, parce qu’elle fut pour le grand écrivain une profonde source d’illusions. C’est nous qui souffrons au récit de cette aventure. Balzac, tout entier à son rêve, fier de l’avoir réalisé, s’il mourut solitaire, mourut en croyant avoir vaincu la vie. Il était homme à ne pas se décourager, même face à face avec la mort.

1903.