Aller au contenu

Page:Gourmont - Promenades littéraires, sér3, 1924.djvu/268

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

houblon fleuri, qu’il sauva en guérissant la bière de ses maladies mortelles ? Et Berthelot, qui goûtait la campagne, n’aimerait-il pas à voir reverdir toutes ces plantes où il se plaisait à chercher l’un des secrets de la vie ? On trouverait même pour les hommes politiques, dont beaucoup eurent des goûts champêtres, des coins qui leur agréeraient : Waldeck-Rousseau souriait énigmatiquement à l’eau qui fuit, traversée par l’éclair des truites.

Je pourrais continuer longtemps, mais je sais bien que mon idée n’aura d’autre réalisation que celle que je lui donne, que celles que lui conférera pour un moment l’imagination de lecteurs indulgents. Mon Panthéon forestier n’aura duré que l’espace d’un matin : je le regretterais, si j’étais candidat à l’immortalité du marbre.