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Page:Gourmont - Promenades littéraires, sér3, 1924.djvu/61

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L’Essai sur les Révolutions venait à peine de paraître. Chateaubriand avait à peine eu le temps d’y crayonner les quelques notes virulentes qui en accentuent si fortement l’incrédulité, qu’il se mettait au Génie du christianisme.

Magnifique palinodie ! Venant d’écrire : Personne n’y croit plus, il se met à dire : Je crois ! Et il étend en cinq volumes les pages de sentiment chrétien que son instinct littéraire lui avait fait, au milieu de belles négations, « écrire pour les sots ». Il en résulta tout le romantisme, cent ans de songes religieux. Magnifique palinodie !