Page:Gourmont - Sixtine, 1923.djvu/190

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quelle lâcheté m’a fait prononcer ces humiliantes syllabes. Moi aussi, j’ai gâté mon « qu’il mourût ! » Il n’y avait qu’à dire « oui ! » Et c’était toute ma pensée, c’était ma vraie pensée. Pourtant, je t’aime, va ! Sixtine, je t’aime bien sans conditions, va ! Ah ! tu finiras bien par le comprendre ! »

Sixtine l’observait :

« Ah ! pauvre ami, tu ne me comprendras donc jamais ?

Elle reprit tout haut :

— Il faut pourtant finir… C’est que j’ai quelque pudeur à me dénuder ainsi… Enfin… Non, grâce pour aujourd’hui… une autre fois… Laissez-moi seule, maintenant, si vous voulez me plaire… sans questions… et sans peur… vous viendrez demain, là. Adieu, mon ami.