Page:Gourmont - Une nuit au Luxembourg, 1906.djvu/211

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encore l’après-midi, sonna : en vain. Il en fut de même le samedi et le dimanche, d’où elle avait conclu à une absence, ce qui n’était pas invraisemblable, car mon ami allait parfois passer une semaine à Menton, et jamais seul.

Ces petits faits, dont je ne puis douter, ne sont pas en contradiction avec certains détails que l’on a lus dans le manuscrit de mon ami, mais je suis loin de les présenter comme une preuve de la véracité de son récit. Je donne d’une part le manuscrit, comme le testament m’y oblige, et, de l’autre, le résultat de mon enquête, comme l’amitié m’y engage : voilà tout.

Je dois noter un dernier détail. Nulle trace de nourriture ne fut trouvée dans l’appartement, hormis des papiers ayant enveloppé des gâteaux, peut-être un pâté, et six bou-