Aller au contenu

Page:Gourmont - Une nuit au Luxembourg, 1906.djvu/35

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LUI

C’est ça qu’ils appellent ma mère ! Mais ils sont pleins de si bonnes intentions ! N’est-ce pas, mon ami, que ce sont de braves gens ?

MOI

De très braves gens. Vous ne trouvez pas votre mère ressemblante ?

LUI

J’ai eu tant de mères que cette image ressemble sans doute à l’une des femmes qui ont cru m’enfanter ; ce qui me fait sourire, c’est leur innocence, leur conception virginale de la maternité, la robe blanche, l’écharpe bleue. Et cependant cette église, l’une des plus laides du monde entier, est une des moins puériles. Les prêtres qui la desservent ont