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BALZAC CHEZ LUI.

— Oui, à la fraîche ! monsieur de Balzac ! »

Le père Jacquin s’éloigna et Balzac et moi descendîmes alors vers le boulevard.

La conclusion de notre entrevue fut ceci : il m’écrirait dans la soirée une lettre contenant sa plainte contre le Journal des Écoles ; je me chargerais de la lire le lendemain au comité ; le comité prendrait ensuite telle résolution qui lui paraîtrait le plus convenable dans l’intérêt blessé de l’un de ses membres.

Le lendemain, en effet, je lus au comité une lettre que Balzac m’avait écrite dans la soirée de la veille, ainsi que nous en étions convenus.

On va voir, par le procès-verbal même de la séance, quels furent les résultats de ma démarche en faveur de Balzac.

On lit ceci au procès-verbal :


« M. Léon Gozlan donne lecture d’une lettre que lui a écrite M. de Balzac, et par laquelle il se plaint de la publication d’une gravure faite par la Gazette des Écoles, avec un texte qui contient des énonciations outrageantes et diffamatoires. M. de Balzac réclame l’intervention du comité auprès de M. le procureur du roi de Paris.

« Le comité, après en avoir délibéré, décide qu’une démarche sera préalablement tentée auprès du gérant du journal les Écoles, par deux de ses membres, pour obtenir