de cette publication. Nous devons encore vous faire observer, monsieur, qu’indépendamment de son caractère injurieux et obscène, le texte contient une calomnie, en faisant entendre que M. de Balzac a été incarcéré pour dettes. M. de Balzac se trouve ainsi blessé à la fois dans son honneur et dans ses intérêts. En conséquence, nous vous prions de vouloir bien livrer à la justice des tribunaux les auteurs et les complices du délit.
« Agréez, monsieur le procureur du roi, etc… »
Suivent les signatures des membres du comité.
Pour que cette pièce fût légalement formulée, il fallait que Balzac l’appuyât lui-même de sa plainte, ce qu’il fit. Nous donnons ici le texte de cette plainte.
« Je sais que le comité de la Société des gens de lettres a dû vous dénoncer un fait de diffamation grave, commise envers moi, en vous transmettant le corps du délit, mais, comme vous ne seriez pas suffisamment saisi, j’ai l’honneur, monsieur le procureur du roi, de me porter par cette lettre partie plaignante auprès de vous et partie civile. M. Benazet, avoué de la Société, sera constitué et fera les diligences nécessaires.