Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/112

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— Vous, prier ! Vous ordonnez ici.

— Pourvu que je n’ordonne pas de quitter ce château que j’ai pour prison.

Feignant de n’avoir pas entendu, lord Glenmour sonna et fit un signe au valet de chambre qui se présenta. Celui-ci comprit et se retira aussitôt.

— Pendant mon absence, que ferez-vous, Milady ?

— Je penserai à votre retour, répondit froidement lady Glenmour.

— Qui sera prompt, je l’espère.

— Personne ne le souhaite plus que moi.

Lord Glenmour baisa avec respect la main de sa femme.

Un bruit se fit entendre tout-à-coup sur la pelouse, et à l’instant un cheval d’une beauté rare, d’un noir éblouissant, parut, conduit par un domestique indien. C’était un cheval nedji de la plus incontestable légitimité. Il était fin