Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/14

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— C’est peu, murmurèrent plusieurs.

— Ce n’est pas assez.

— Mettons-en quatre-vingt, répliqua Jean Pouilly ; tant pis s’il en reste.

Ce chiffre apaisa les mécontentements, et le secrétaire-gastronome allait profiter de la trêve pour aborder le paragraphe : Poissons, lorsqu’un des garçons du marchand de vin entra dans la salle, suivi d’un autre garçon plus élégamment mis qui tenait la serviette rejetée sur le bras gauche et une assiette dans la main droite.

— Ces Messieurs ont-ils arrêté le menu de leur dîner ?

Il lui fut répondu sur ce ton :

— Est-ce que nous sommes à l’heure ici ?

Les deux garçons se retirèrent.

Jean Pouilly reprit aussitôt :

— Quels poissons voulez-vous ? Faucheux a la parole.