Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/15

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— Je la cède à Pétroquin, dit modestement Faucheux. C’est l’orateur de la troupe. Dis-nous ton goût, Pétroquin, ce sera le nôtre.

— Vous voulez savoir mon goût ? dit Pétroquin, je crois que le poisson qu’il nous convient de manger, parce qu’il est irritant, digestif, haut en goût, caustique, et qu’il est relevé d’ailleurs par une pointe de vinaigre et beaucoup de poivre, c’est le hareng-saur.

— Bravo, Pétroquin, bravo ! cria-t-on sous les voûtes du Bon-Vivant. Adopté à l’unanimité le hareng-saur !

Il fut aussitôt demandé cent cinquante harengs-saurs.

— Messieurs, dit ensuite le président Jean Pouilly, nous touchons au dessert ; nous avons à choisir entre l’omelette au sucre, l’omelette aux pommes, l’omelette au rhum.

— Si nous la demandions au jambon ? dit Faucheux.