Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/187

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— Tenez ! quelqu’un est assurément là-bas, dans la direction de ma main, près de la tombe de mademoiselle Clairon…

— Qui peut à cette heure ?…

— Une personne se sera oubliée ; elle ne sera pas sortie à temps du cimetière…

— Si l’on croyait aux revenants ?

— Pourquoi pas, répondit le chevalier De Profundis, opposant son visage rendu plus blafard par l’éclat de la lune au visage du marquis de Saint-Luc… Mais le moment n’est pas venu de discuter ces choses-là…

— Si nous allions nous assurer qui ce peut être ? reprit le marquis, un peu ému de la réponse du chevalier dans l’endroit où elle lui était donnée, et surtout dans un moment où il croyait être sûr qu’il se faisait quelque acte caché auprès d’une tombe.

— Puisque vous le désirez, reprit le chevalier De Profundis, allons voir. La nuit est