Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/241

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était loin d’avoir alors la célébrité qu’elle eut plus tard ; du moment où l’un la voulait, il ne fallait pas que l’autre l’eût, et ils la voulaient tous les deux, parce qu’elle ressemblait à la belle comtesse de Wisby, parce qu’à cause de cette ressemblance inouïe elle allait être à la mode à Londres, et enfin aussi parce qu’elle était infiniment jolie, ce qui n’ôtait rien à l’importance de ce défi.

Lord Glenmour et le comte de Madoc avaient trop l’usage du monde pour n’avoir pas compris l’intention de Mousseline lorsqu’elle s’était levée pour aller à son piano et qu’elle avait dit en quittant sa place : Il est minuit. Cela voulait dire clairement : Messieurs, il faut nous séparer, il est tard. Mais ici commençait un épisode nouveau du grand drame entre les deux Dangereux.

Un moment on put croire, à un mouvement de lord Glenmour pour se lever, que le