Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/245

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de sa coiffure, qu’elle posa sur la cheminée, ôté sa mantille de dentelles et retiré lentement ses gants, elle attendit pendant quelques minutes pour voir si tous ces préparatifs d’une personne qui va se coucher engageraient ces messieurs à partir.

— Je ne partirai certes pas le premier, pensait Madoc.

— Ce n’est pas moi qui quitterai le premier la partie, se disait lord Glenmour, y eût-il cent pièces de canon braquées sur moi.

Et ni l’un ni l’autre ne bougeaient.

— Ceci devient assez original, pensa Mousseline, qui, voyant l’aiguille de la pendule passer sur la demie et grimper vers deux heures, se dit : Allons, exprimons-leur plus nettement, puisqu’ils ne m’ont pas comprise, que mon désir est qu’ils s’en aillent.

Elle dénoua alors sa ceinture, retira ses bracelets, ses boucles d’oreille et son collier.