Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/311

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véritable affection pour moi… Attendre plus longtemps, ce serait aggraver ma déception… Après s’être dit cela, elle chercha dans son secrétaire et ; elle en tira une lettre cachetée, celle qu’une protectrice souveraine lui avait dit de lui envoyer si jamais elle était malheureuse et si elle voulait rompre son mariage. Elle savait qu’en réponse elle recevrait une autorisation immédiate de divorcer.

Lady Glenmour la tenait avec indécision, prête à sonner pour qu’on allât la jeter sur-le-champ dans la boîte aux lettres, lorsque tout-à-coup Tancrède, couvert d’une sueur rose et brûlante, entra au salon et courut à lady Glenmour en lui criant : — Mylady, je l’ai ! je l’ai ! je le tiens !

La lettre fut vivement repoussée dans le secrétaire.

— Quoi donc ? — mais comme vous êtes haletant, essoufflé ! — d’où venez-vous !