Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/38

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pesant de tous ses rayons sur les monuments qu’il semblait faire rentrer dans l’obscurité. Il se vautrait une dernière fois dans la flamme. Les toits des maisons, immense vallée d’ardoises superposées, formaient autant de marches de granit par où il descendait dans l’abîme. Des flèches d’or, épis étincelants, des clochers vaporeux, des dômes bleuâtres sortaient comme des fleurs mystiques de cette plaine de lumière et d’ombre.

Enfin, l’ombre l’emporta, et la foule qui descendait, qui descendait toujours, avec des murmures, dans l’obscurité, ressembla alors à ces torrents mystérieux qui courent dans les mines. On les entend courir, gronder, bouillonner, on ne les voit pas, on ne les verra jamais ; ce sont des choses qui se perdent dans la terre où elles sont nées.

Lorsque le cimetière fut entièrement désert, un jeune homme, c’était le jeune mar-