Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/64

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monsieur descendait à l’atelier de bonne heure ; que madame restait seule jusqu’à dix heures, moment du déjeûner, et que le berceau de leur enfant était dans leur chambre même. Une chambre bleue avec des fleurs, je la vois encore… Les fleurs font bien dans une chambre… Je disais donc… très bien. Le difficile pour moi était comme je vous le disais, ou comme je ne vous l’ai pas dit, de n’être pas rencontré dans l’allée de la maison, de traverser la cour sans être vu et surtout de ne pas me croiser avec Schmitt en montant à la chambre de sa femme. Vous comprenez… de ne pas me croiser… Mais pourquoi voulais-je entrer chez sa femme ?… Ah ! j’y suis… Je choisis un jour d’hiver. Il y avait du brouillard partout ; on ne voyait pas sa main… non pas même sa main. Voyez-vous votre main dans ce moment-ci ? Eh bien ! je ne voyais pas la mienne dans ce moment-là. J’entre