Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/85

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la douleur d’esprit, la douleur d’esprit la fièvre, la fièvre le délire, le délire amena la mort. Elle est là.

— Mais qui donc vous instruit si fidèlement des particularités de l’existence de ceux qui peuplent cette enceinte !

— Vous avez dit tantôt que j’étais immensément riche ; c’est vrai. Eh bien, au lieu de dépenser mes revenus à courir tristement le monde pour savoir de quelle manière on salue en Chine et de quelle façon on apprête le riz en Tartarie, j’ai mieux aimé savoir ce qui se passe dans ce pays si difficile, si peu visité, si peu accessible qu’on nomme le cœur humain. Pour le connaître, il faut le juger par ses actions, de même qu’on ne juge bien une machine qu’après l’avoir vue fonctionner. Qui me dira les actions du cœur humain ? me suis-je demandé. La tombe ! me suis-je répondu : parce que la tombe offre à la fois la cause et