Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/90

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— Ainsi vous pourriez me dire l’histoire simple, touchante ou terrible de tous ceux qui sont ici ?

— De presque tous. Mais je ne vous en dirai que quelques-unes, car si j’en sais beaucoup plus que la justice humaine, je dois un peu imiter la justice divine, qui retient ses secrets.

— Chevalier, s’écria le jeune marquis de Saint-Luc, me permettrez-vous encore un doute ?

— Lequel ? celui que nul de ceux dont les restes nous entourent n’est entré ici sans violence ?

— Non pas ce doute, reprit M. de Saint-Luc, quoique j’aie encore à cet égard quelques objections à soulever.

— Mais alors, quel doute avez-vous ?

— Pardonnez-moi d’avance.