Aller au contenu

Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/112

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

laissa inachevées, car le docteur aveugle reprenait ainsi sa dictée :


« Ce sir Archibald Caskil, pour y revenir, qui se dit votre meilleur ami, a bien le caractère le plus tropical que je connaisse. Il s’est présenté chez vous en riant comme s’il arrivait du village voisin, et il venait pourtant du Cap de Bonne-Espérance, rien que cela ! Il était près de minuit, l’heure des fantômes. Il entre après avoir presque forcé votre grille, renversé deux fauteuils, et ses premières paroles sont pour demander du punch. On lui donne du punch ; il nous embrasse, il embrasse lady Glenmour, il l’embrasse deux fois, il danse, il nous fait danser, il insulte Maracaïbo, taquine notre bouillant Tancrède. Et le lendemain, installé définitivement au château, il parle, il ordonne, il commande en maître, mais en