Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/118

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suyait doucement les yeux, et asséchait avec son doigt tremblant une larme tombée sur la lettre.

Le docteur acheva sa dictée :


« Adieu, mon ami, répondez vite à ma lettre. J’ai besoin de votre réponse. Tancrède est un enfant ; il vous veut grandement du bien ; mais c’est une flamme qui va où le vent la pousse, et moi je ne suis qu’un pauvre aveugle qui, ne pouvant être éclairé par les yeux, veut l’être doublement par l’intelligence.

« Vous vous souvenez de notre conversation sur le perron du château, la nuit de votre départ ; eh bien ! cher Glenmour, je n’ai pas changé d’opinion. Votre femme ne vous connaît pas encore. Vous ne lui êtes jusqu’ici apparu que sous un masque derrière lequel vous vous obstinez à vous cacher. Laissez-le tomber, montrez-vous tel que vous êtes.