Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/124

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— Encore une erreur de votre part, Tancrède, oui, encore un malheur qui ne retombe que sur vous ; si je n’ai pas d’yeux, j’ai des oreilles assez attentives, c’est vous qui, exagérant les ordres donnés par sir Archibald Caskil au chauffeur, avez crié à celui-ci : Chauffeur, allez de toute la vitesse possible. Je l’ai entendu.

— Mais c’était le dépit, la colère, la rage qui m’ont fait parler ainsi.

— Beau prétexte ! Est-ce que le mécanicien et le chauffeur sont tenus à autre chose qu’à l’obéissance ?

— Non, sans doute…

— Convenez-en.

— Mais alors c’est moi, docteur, qui suis encore coupable ?

— Eh ! mon Dieu, oui, mon ami, par excès de zèle, par étourderie, par dépit, comme vous le dites, et vous n’avez rien, sur mon