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Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/135

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buait cette lettre, question excessivement délicate, que sir Patrick tenait à éloigner je plus possible. Il méditait encore sa réponse, il ne donna pas à Tancrède le temps de parler. D’un ton bref il lui dit :

— Allez toujours… lisez ! Mais lisez donc, mon ami ! À quoi rêvez-vous ?

Tancrède désappointé, ému, agité, continua ainsi :


« Je vous ai parlé du seul miracle qui m’aurait empêchée de mourir ; il est temps de vous le dire, et puis je n’aurai plus rien à dire, si ce n’est à vous adresser une prière ; une prière que vous exaucerez, mylord.

« J’avais pensé qu’en occupant mon cœur d’une autre personne, j’oublierais ou j’affaiblirais l’amour que j’ai ressenti pour vous ; et naturellement, j’ai alors regardé autour de moi, j’ai cherché à ma portée. Mais je