Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/153

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’eût sans doute fait en d’autres temps. D’ailleurs elle avait aussi à commander ses toilettes d’hiver et à rendre quelques visites indispensables. Elle se décida donc à aller souvent à Paris, accompagnée de son cavalier d’honneur, le jeune Tancrède. Quelquefois on s’adjoignait Paquerette, surtout lorsqu’il s’agissait de faire des achats d’étoffes. La maîtresse déférait volontiers à son goût, qui était d’une délicatesse rare. La voiture les menait avec une infatigable ardeur des établissements du boulevard Montmartre, des riches magasins de soieries et de velours pour meubles, à ceux du Petit-Saint-Thomas, dans le faubourg Saint-Germain. Lady Glenmour courait de là chez les ébénistes du faubourg Saint-Antoine, chez les tapissiers de la rue de Cléry ; elle retournait ensuite à Ville-d’Avray, chargée de soieries, de velours, de mérinos et de dentelles.

Le soir, au château, on déployait les beaux