Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/16

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lement agitée en la regardant. Puis ses lèvres murmurèrent : Je croyais être plus hardie cette fois ; je me suis encore trompée ; et pourtant je m’étais bien dit : Puisqu’il va partir, c’est le moment de ne rien lui cacher. Il emportera avec lui tout mon secret et une partie de ma honte. Le courage m’a manqué ; quand l’aurai-je ?

Paquerette se tut, et, par sa croisée ouverte, elle laissa venir à elle la brise qui souffle entre minuit et le matin.

Le vent était faible, la bougie brûlait malgré l’air qui pénétrait dans la chambre.

Paquerette retira lentement son peigne, et ses cheveux, d’un blond cendré, roulèrent sur ses épaules. Sans quitter son attitude distraite, elle dénouait avec sa main droite sa robe et sa collerette.

La jolie femme de chambre de lady Glenmour avait dix-sept ans ; elle était d’une fi-