Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/164

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— Il est convenu, reprit Tancrède, que nous courrons vous et moi, montés sur des chevaux de lord Glenmour. Vous ferez un choix, ajouta Tancrède, je ferai le mien.

— Un choix parmi tous les chevaux ? demanda le prétendu sir Caskil.

— Parmi tous les chevaux, répondit Tancrède.

— Excepté pourtant Nedji, dit le docteur.

On éclata de rire en entendant exprimer cette exclusion.

— À la pensée de qui pourrait-il venir de monter Nedji ? Autant vaudrait excepter le cheval du diable, et celui de la mort, dit Tancrède.

Tancrède, qui pressentait un prochain triomphe, tendit généreusement la main à sir Caskil en signe d’irrévocable convention. Celui-ci la lui serra avec cordialité ; tout fut dit. Dimanche, les deux concurrents lutteraient