Aller au contenu

Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/180

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

auront une image non pas complète, mais assez fidèle, du théâtre où allait se faire la course imaginée par Tancrède dans une ivresse d’ambition et d’amour. Les nombreux amis de lady Glenmour, ses élégants habitués des mercredis et des samedis avaient été invités, et peu manquèrent à l’appel. Pour la commodité générale, les voitures se placèrent sur deux files et formèrent une double haie d’où l’on pouvait voir comme d’une rangée de loges de spectacle. Assise au milieu de quelques dames plus particulièrement de ses amies, lady Glenmour était placée sur l’estrade où trônaient les juges du camp. Celles qui étaient restées dans leurs voitures étalaient, comme si elles eussent été à leurs balcons pour voir passer un cortége, les plus fraîches toilettes, quoique la réunion dût, d’un commun accord, être des plus simples.

La pureté du ciel ce jour-là ménageait à