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leur visage un fond chaud et harmonieux. Une d’entre elles, facile à remarquer, car elle était seule dans un joli coupé, se cachait derrière son voile. Ses épaules, son buste, son cou penché avec grâce, certaine lumière développée comme une auréole autour de ce qui est beau, accusaient une vitalité ardente et trahissaient favorablement le mystère de l’incognito. Cet incognito n’en était pas un à la rigueur. Si l’on n’entrait pas chez lady Glenmour ce jour-là comme dans un endroit public, ce jour-là du moins il était presque impossible de savoir au juste par qui telle ou telle personne avait été amenée.

Le coupé de la dame au voile noir s’était arrêté en face de l’estrade qu’occupaient lady Glenmour et les juges du camp, conséquemment de l’autre côté de l’arène.

Bientôt la cloche sonna, les visages s’épanouirent, les mouchoirs s’agitèrent et les pre-