Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/188

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un peu au-dessus du genou. On vit alors quelle puissance, et, quelle agilité résidaient dans ces muscles, dans ces formes moulées sur les chefs-d’œuvre antiques. Ce n’était pas la beauté fade du danseur, c’était celle du beau muletier andaloux. Lady Glenmour fut la seule qui eut l’air de ne pas l’avoir remarqué.

— Mon ami, dit-il à Tancrède, j’ai une triste nouvelle à vous apprendre.

— Quelle est cette nouvelle ?

— Mon cheval chocolat est mort.

— Mort !… Et sur quel cheval allez-vous courir ?

— Sur Nedji.

Nedji ?

— Oui, et je viens vous prier de me le laisser monter.

À cette demande, la figure de Tancrède et celle des personnes qui l’entouraient prirent une expression si extraordinaire de moquerie,