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Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/202

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si caressé, d’être un jour chauffés, nourris, habillés par les vieilles comtesses.

Ne croyez-vous pas, reprit aussitôt le chevalier De Profundis, que M. Beaurémy vivrait encore, si, n’étant pas le Sigisbée de madame de Boulac, il ne se fût pas exposé, pour lui obéir, au mortel ridicule de la scène de Ville-d’Avray ?

— Je le crois très fermement, répondit le marquis de Saint-Luc ; il en faut bien moins pour rendre fou, pour tuer un homme doué de quelque délicatesse.

— Eh bien ! mon cher marquis, je ne connais personne pour toucher en passant à mon système, dont l’évidence vous accablera plus tard, qui ne meure, comme M. Beaurémy, de quelque chagrin lent ou rapide. Plus je vais, plus je demeure ignorant des bornes qu’il faut assigner à la vie, dégagée des causes de destruction que la société met autour de l’homme ou qu’il se crée lui-même.