Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/207

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Suivez-moi, je vous conduis dans le boudoir de Mousseline, que vous allez surprendre, pensez-vous, mollement renversée sur un divan de satin rose, ou couchée dans un hamac de tulle, et décachetant quelque billet doux glissé dans son manchon à l’Opéra par l’intermédiaire de l’ouvreuse.

Cette pièce mystérieuse où nous voici introduits est un bureau, et cet homme occupé à écrire sur un registre est le teneur de livres de Mousseline. Elle a donc un teneur de livres ? Eh grand Dieu ! pourquoi faire ? Pour tenir ses livres, apparemment ; pour tenir un compte exact de ses dépenses et de ses recettes.

Afin de vous convaincre de ce que je dis, vous n’avez qu’à jeter les yeux sur ce registre même. D’un côté vous lisez, avec accompagnement d’accolades et de chiffres, ces mots :