Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/218

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en songeant qu’il avait sans doute des pensées plus utiles. Et s’il finissait par s’informer si son fils s’exerçait toujours sur la flûte, c’est qu’il adorait cet instrument, et qu’il savait que rien ne chasse les mauvaises pensées et n’adoucit les mœurs comme la musique. Quelle raillerie un peu raisonnable infliger à ce dialogue, dont tout le tort était, pour un Français, dans la trop grande simplicité et la monotonie de la forme ?

Enfin le jeune major de Morghen, au retour de son voyage à Londres, la troisième capitale, quitta encore son vertueux père pour aller passer deux ou trois ans à Paris, le creuset où tout s’épure. Il fut recommandé, béni et assez richement muni de billets de banque.