Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/220

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et à son titre, ces lettres lui valurent un accueil honorable partout où il se présenta ; il est vrai qu’elles ne lui rapportèrent que ce stérile avantage. Les trop nobles patrons reçoivent si majestueusement, que l’étranger, effrayé du cérémonial, ne se croit plus digne de se montrer une seconde fois. L’intimité qu’il espérait faire naître est tuée du premier coup par le choc de la représentation.

Comme notre major ne connaissait pas encore les plaisirs du monde, quoiqu’il fût très fort sur les belles manières de Vienne et de Berlin, il ne s’affligea pas beaucoup du peu de profit qu’il recueillait à Paris de ses lettres de recommandation. Il n’avait concentré son attention que sur une seule chose, c’était de les remettre avec exactitude et en habit noir, de deux heures à quatre. Quand il fut arrivé à la dernière qu’il porta aussi ponctuellement que les autres, il se dit avec la satisfaction que